Michel David

Une œuvre n’est que le reflet de notre rapport au monde. Dans cet échange, les formes et les couleurs en bataille et en harmonie traduisent mes états d'être. Elles expriment des moments de plénitude, d'extase et de douleurs ; et se veulent libres, sans balises.

Au cours des années, cette expression s'est transformée sous de multiples influences. Quelques courants artistiques ont eu un impact sur ce processus ; entre autres, les surréalistes et les cubistes. Plus particulièrement, Kandinsky me fascine. La liberté avec laquelle il manipule les lignes, les formes et les couleurs sans règles quant à l'espace occupé. Chagall, avec son approche de la représentation du rêve, me parle. Je tente souvent, dans mes toiles, de représenter ce monde impalpable. Dans la trentaine, je me suis familiarisé avec l’art contemporain. Les nombreuses expositions que j’ai eu la chance de voir ont contribué à l’éclatement des possibilités de représentation.

En regard de ma formation en science, mes premiers dessins ont souvent été proches du monde microscopique. Au départ, ces formes étaient géométriques et fermées. Par la suite, j’ai tenté de les fondre ensemble, d’assembler des lignes qui, de surcroît, semblaient incompatibles. Elles se sont progressivement harmonisées dans un tout de plus en plus cohérent. Par-dessus tout, ma fascination pour la flore et l'harmonie des formes du corps humain m'inspirent et occupent de plus en plus d'importance dans mon œuvre. Pour finir, je pense que la photographie m'a souvent permis de découvrir des formes et des couleurs qui m'alimentent. Ces clichés capturés sur le sol de la ville ou des bords de mer où gisent des éléments disparates se fondent dans une harmonie ou un chaos qui m'interpellent.

Au départ, mon médium, simple et facile d’emplois, fut les craies de cire. Ensuite, j’y ai intégré l’encre de Chine de manière à accentuer les contrastes.  Dernièrement, d’autres médiums viennent compléter mon expérience. De plus en plus, ceux-ci deviennent comme une matière à façonner. Les détails qui résultent des impulsions soudaines se fondent à l’intention de base. L’amplitude des gestes et la spontanéité façonnent en partie la représentation initiale ou la modifient complètement en un glissement sur la toile. Tout se transforme, l’abstrait se mélange avec des éléments du monde; les visages, les fleurs, le corps ne cessent de surgir dans cette pulsion créatrice qui se renouvelle.

Michel David, portrait

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